Relations Été 2023 / Dossier

Frères en poésie, Rodney Saint-Éloi et Pierre Nepveu arpentent depuis longtemps les chemins que l’acte poétique tisse à leurs yeux vers soi, vers l’autre, au creux de la douleur d’où jaillit notre humanité confrontée à la « turbulence du réel ». En quelques lettres échangées, ils nous offrent une correspondance inédite.

Mon ami et mon frère Pierre, kouman ou ye ?[1]

C’est l’usage de dire bonjour chez nous, on se touche, fait corps avec le vent, avec l’arbre, embrasse les soleils pour qu’ils ne s’acharnent pas trop à dormir ; on rêve debout, car les rêves des vivants allument le sommeil des morts, nous grandissons dans ces contrées de rivières et de larmes séchées, passons la journée à dire honneur, sûrs que quelqu’un, quelque part, répondra respect.

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