Relations Automne 2023 / Regard

Accorder une personnalité juridique au fleuve Saint-Laurent permettrait de mieux protéger divers éléments qui, ensemble, forment son écosystème. Ce changement paradigme est la clé pour concevoir une règlementation capable d’envisager la vie du fleuve de manière holistique.

En mai 2022, deux projets de loi visant à accorder une personnalité juridique au fleuve Saint-Laurent ont été déposés simultanément à l’Assemblée nationale du Québec et devant la Chambre des communes du Canada. Ces projets de loi s’inscrivent dans la foulée de la création de l’Alliance Saint-Laurent/Magtogoek, dirigée par l’Observatoire international des droits de la Nature, qui rassemble entre autres une dizaine d’organismes environnementaux, des organismes de gouvernance autochtone et des municipalités. Plus récemment, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador a reconnu à sa manière la personnalité juridique du fleuve Saint-Laurent par une résolution adoptée à l’unanimité, en plus de créer une alliance autochtone pour la protection du fleuve et du bassin des Grands Lacs. Depuis la reconnaissance des droits de la Pachamama (Terre-Mère) dans la Constitution de l’Équateur en 2008, de telles initiatives se multiplient, généralement alimentées par les revendications de peuples autochtones, au sein d’un mouvement international qui plaide pour la reconnaissance des droits de la nature et des écosystèmes. Cette mouvance s’est taillé une place dans une quarantaine de pays.

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