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Mot d’ouverture
Il y a deux ans, le conseil d’administration du Centre justice et foi a lancé l’idée d’une conférence bénéfice qui permettrait à la fois de réunir les ami(e)s du Centre pour un hommage à un ancien, une ancienne, et par le fait même de ramasser des fonds pour le Centre. S’il y a des dégustations de vins et fromages et des tournois de golf, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas une fête des 70 ans et plus.
C’est ainsi qu’après moi, en 2008, et Gisèle Turcot, l’an dernier, nous avions pensé inviter Guy Paiement pour 2010. Né le 16 février 1935, Guy avait eu 75 ans cette année. Et même si l’idée d’une collecte de fonds associée à son nom avait quelque chose d’insolite, le projet d’une conférence de premier plan pour livrer sa pensée, lui, ne l’était pas du tout. Comme Teilhard de Chardin, Guy est mort au matin de Pâques. Sa mort nous empêche de recevoir son témoignage et nous force à poser sur lui un autre regard.
Je tiens à vous remercier d’être là. Merci pour la fidélité, merci pour la mémoire, merci pour le soutien. Les conférenciers de ce soir vont explorer diverses facettes de la pensée et de l’action de Guy. Son engagement envers le Centre ne s’est jamais démenti.
Guy n’était pas pour moi un ami intime. Nous avions relativement peu d’atomes crochus. Nos amitiés, nos styles de vie, nos expériences ne convergeaient pas. Mais au long des ans, s’était installée entre nous une profonde relation de respect et d’admiration. Pas juste un pacte de non agression, mais une reconnaissance du chemin de l’autre. Quand quelqu’un meurt, il entre dans sa vérité dernière. Les anciens parlaient du jour de la mort comme d’une naissance. En apprenant sa mort, j’ai compris la longue fidélité de sa vie, son choix de pauvreté, son ascétisme courageux mais effacé. Il n’a pas été homme aux carrières multiples. Sa vie ressemble à une flèche qui va droit vers son but sans se laisser distraire.
Puisse la fête de la mémoire et de la reconnaissance de ce soir nous donner de le saisir dans toute sa vérité et de prendre part à son espérance.
André Beauchamp